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Photos Pèlerinage 15 juin 2008

Après le repas, tout le monde se retrouve sur l'esplanade. A chaque coin du sanctuaire, on trouve une possibilité de se rejoindre pour continuer à vivre ce temps de ressourcement, de prière et de partage. Entre 12h00 et 16h00, c'est là aussi le moment pour certains de prendre le temps nécessaire de lire attentivement les documents et regarder les nombreuses photos que nous propose l'exposition itinérante si gentiment prêtée par Mme Jacqueline Baylé sur le Centenaire du père Marie-Antoine, ce religieux toulousain qui a honoré notre sainte. Les habitués et peut-être les moins âgés choisissent le chemin de croix avec la marche de 2,5 km, le record de la veille (110 personnes) n'est pas égalé mais ce sont tout de même 70 pèlerins qui prient en marchant sur les pas de sainte Germaine. Si on compare ce chemin de croix à celui de la veille, Marie-Rose préfère celui-ci car il comporte beaucoup plus de temps de silence. Quant aux adeptes de la prière en silence, ils se tournent vers l'adoration du saint sacrement, la chapelle du prieuré est un lieu de paix qui favorise sans aucun doute ce temps de prière. D'autres fidèles se dirigent vers la basilique pour le chapelet, médité avec piété, mystère après mystère. Mireille et Jean-Marie auraient voulu être partout à la fois mais finalement ils se décident pour la pièce de théâtre. Les jeunes gersois de l'aumônerie de Cologne sont venus jouer "Sainte Germaine" un moment très fort du pèlerinage. L'église Ste-Marie-Madeleine déborde de monde avec plus de 300 pèlerins devenus spectateurs qui assistent à cette représentation. Jean-Marie est surpris par la qualité du spectacle. Lui qui ne connaît pas trop la vie de sainte Germaine est captivé par tout ce qu'il voit et entend. Le miracle de la quenouille, le miracle des fleurs, la traversée du Courbet, mais aussi tout ce qui s'est passé après la découverte du corps, le procès en béatification, la canonisation, les miracles retenus pour arriver à la canonisation malgré tous les obstacles rencontrés, tout est raconté dans cette pièce avec beaucoup de vérité et pour les Pibracais c'est un véritable honneur de savoir que ces jeunes perpétuent la mémoire de la bergère, quel beau cadeau de fête!

La dévotion aux reliques est  toujours un moment crucial de cette fête religieuse voire incontournable. Elle est très attendue par les nombreux pèlerins : les fidèles qui viennent chaque an mais aussi ceux qui sont là pour la première fois, Jean-Marie et Mireille mais aussi ce petit groupe de bretonnes qui a fait spécialement le voyage et dont l'une d'entre elles se prénomme Germaine, nous pensons aussi à cette habitante de Rieux-Minervois qui a appris par hasard qu'il existait un pèlerinage à Pibrac et qui a pu réunir un car de 26 personnes. Emerveillée, elle nous promet de revenir l'année prochaine avec beaucoup plus de monde, et puis il y aussi des personnes éprouvées par la maladie comme Roselyne qui est venue du Gard et qui malgré sa très grande fatigue a pu, à son grand étonnement, faire le chemin de croix et repartir pleine d'espoir. Pourquoi ce besoin de voir, de toucher ? Parce que pour nous chrétiens, la vénération des reliques repose sur la foi que les saints sont plus facilement accessibles par leurs restes terrestres que Dieu a voulu nous confier.

La châsse de sainte Germaine part en cortège solennel au milieu de cette foule priante et émue de la basilique vers l'église, ponctué par des arrêts où sont lus des intentions de prières qui touchent tous les coeurs. Les vêpres se déroulent dans l'église autour des reliques où les fidèles ont du mal à trouver une place tant les amis de sainte Germaine sont nombreux à participer à cette dernière cérémonie de la journée animée et chantée par la communauté de la Croix Glorieuse. Avant de partir, il y a une telle affluence que l'on se  bousculerait presque pour toucher encore une fois les vitres de cette châsse si précieuse, véritable joyau de l'église Ste-Marie-Madeleine.

"C'était trop beau, nos reviendrons, merci de nous avoir fait connaître ce pèlerinage!" Voilà les dernières paroles de Mireille et Jean-Marie à l'issue de ce dimanche 15 juin où pauvres et fragiles, comme sainte Germaine, nous avons avancé tous ensemble dans la même direction.

Nadine