SAINTE GERMAINE A CACHAN
Lucien et Lucienne, Pibracais ayant habité pendant de nombreuses années la région parisienne, nous ont signalé la présence d’une église Sainte-Germaine à Cachan. Des contacts sont pris avec une bénévole, Monique, très active dans cette paroisse.
Monique, octogénaire dynamique, nous accueille chaleureusement dans ce lieu rempli d’histoire. Elle nous raconte : « Devenue commune autonome en 1923, Cachan n’avait alors pas de lieu de culte. Madame Georgeon née Dumotel, qui était propriétaire d’un vaste domaine dit « Le parc de Cachan », avait conçu le dessein d’en donner une portion pour construire l’église et des locaux paroissiaux. Après son décès, l’association diocésaine reçoit 3642m2 situés entre l’avenue Dumotel et la Bièvre. L’architecte est Julien Barbier assisté de son fils Gérard qui collabore aux « Chantiers du Cardinal ». Mais où trouver l’argent nécessaire ? Emu par la lecture de l’ouvrage du père L’Hande, Le Christ dans la banlieue, Monsieur Vaury, industriel à Montrouge, finance la construction. En remerciement, l’édifice est placé sous le patronage de sainte Germaine de Pibrac, car Madame Vaury se prénommait Germaine. »
Après cet historique très intéressant, Monique nous montre sur la façade de l’église une statue en pierre de sainte Germaine qui est placée en loggia. Offerte par l’amicale Sainte-Germaine, elle est l’œuvre du sculpteur Lin Gualino qui a sculpté aussi la face du Christ qui est gravée dans la pierre au-dessus de l’entrée.
Nous pénétrons ensuite dans l’église et notre regard est tout de suite attiré par une fresque qui se trouve dans le chœur, au fond d’une nef immense de trente-quatre mètres sur onze mètres. Dans les bas-côtés, on peut voir des arcades surmontées de quatre piliers en béton.
Revenons à la fresque. Nous sommes tombés en admiration devant cette œuvre réalisée en 1943, par maître Meriel Bussy. Cette merveille domine le maître-autel et représente l’apothéose de sainte Germaine où les anges l’emportent vers le Seigneur figurant dans le haut de la peinture. De chaque côté sont représentés des épisodes essentiels de la vie de notre bergère. Sur le côté droit de la voûte, on reconnaît sainte Jeanne d’Arc et sur la gauche sainte Geneviève, deux autres saintes bergères.
Monique nous explique que lorsqu’il y a du soleil, la fresque flamboie grâce aux rayons qui percent à travers les vitraux colorés dans un jeu de lumière unique.
Nous apprenons que le clocher possède quatre cloches en bronze dont la première et la plus grosse de 650 kg, a été baptisée Germaine.
Poursuivant la visite à la suite de notre guide, nous avons le privilège de contempler un bel ostensoir, pièce unique de la Maison Biais, célèbre dans l’orfèvrerie religieuse. Cet ostensoir est en bronze doré. La face antérieure du pied porte une sculpture en ivoire de sainte Germaine identifiable à son tablier ouvert et au mouton qui entoure ses jambes. Nous admirons ensuite la statue de sainte Germaine qui est l’œuvre de l’artiste parisienne Anne-Marie Roux et qui date de 1934. Comme toutes les statues ici présentes, elle est mise en valeur au milieu d’une frise de mosaïque ancienne. Plus loin, un joli tableau peint par Monique raconte la vie de la bergère.
Il faut dire que Monique a été séduite par sainte Germaine ! Mais comment ? Elle nous répond : « Par la paroisse déjà, il y a quatre ans, lors d’une messe des familles,