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FETE D'UNE SAINTETE BLANCHE


Cette année, les organisateurs du Pèlerinage ont voulu marquer le double anniversaire des 40ans de la consécration de la basilique de Pibrac et  140ans de la canonisation de sainte Germaine en choisissant de faire débuter les messes pontificales des 15 et 17 juin sur l'esplanade.


Malgré l'orage de la nuit, le beau temps a été à nouveau fidèle au rendez-vous ce 15 juin, il ne pleut jamais ce jour-là, paraît-il... La preuve est que le soleil a accompagné les premiers pèlerins venus se confesser très tôt. La messe pontificale a débuté vers 11h00, présidée cette année, pour la première fois depuis son épiscopat dans le diocèse de Toulouse, par Mgr Le Gall. Ce 40e anniversaire de la consécration de la basilique, semblable à une année jubilaire à Rome, a débuté comme la tradition l'exige, à l'extérieur avant l'ouverture solennelle des deux imposantes portes parées de bleu pour la circonstance. Les trois coups de marteau donnés contre un des battants par Mgr Le Gall resteront un geste sacré qui a surpris pas mal de monde, certains ignorant sans doute ce geste religieux... Avant l'intervention de Mgr Le Gall, le père Philippe a accueilli par des remerciements la maison de retraite "L'Ange Gardien" de Montauban; Alain Creunier (maître verrier, auteur des nouveaux vitraux de la basilique) accompagné de son épouse; Gérard Zanzi, diacre corse, qui se déplace depuis dix ans pour célébrer avec nous notre sainte et enfin tous les enfants venus de l'école de La Salle. Monseigneur a  touché tous les coeurs car, dès le début de son discours, nous avons ressenti sa dévotion pour l'enfant saint de notre région, "intacte, jolie, belle comme les fleurs qu'elle portait dans son tablier", nous a-t-il souligné. Il nous a raconté aussi comment il avait connu sainte Germaine. Il a entendu parler d'elle pour la première fois, il y a quinze ans, c'était à l'abbaye bénédictine de Keur Moussa au Sénégal, où le maître des novices avait une grande dévotion pour l'enfant de son pays, "C'est une sainte toute petite mais toute puissante, racontait-il, joyeuse et souffrante à la fois". Mgr Le Gall avait retenu la dévotion de son frère moine et la simplicité de la petite bergère, une humble parmi les humbles. De la sainte, il dit connaître peu encore, mais il est touché par sa vie toute simple qu'il met en parallèle avec celle du bienheureux frère Cassan de l'abbaye Ste-Marie-du-Désert, non loin de Pibrac. "Tous deux appartiennent à ces saintetés blanches, c'est-à-dire ces saintetés un peu invisibles, qui ne se remarquent pas mais qui pourtant sont présentes, comme celle de la Vierge Marie", explique Mgr Le Gall. Des saintetés discrètes et développées dans une vie tout ordinaire. D'ailleurs dès son arrivée à  Toulouse, Monseigneur s'est empressé de faire restaurer la statue de sainte Germaine qui se trouve dans la cour de l'archevêché, repeinte tout en blanc, car pour lui, elle représente la lumière rayonnante. En fin d'homélie, monseigneur a eu l'honneur de bénir le troisième vitrail qui embellit la chapelle du tabernacle. Après la communion, une pluie de pétales de rose provenant du haut de la coupole est venue surprendre la foule qui s'est exprimée par des applaudissements d'admiration. De nombreuses personnes se sont précipitées  afin de ramasser quelques pétales venus du ciel, un souvenir de plus à emporter. N'oublions pas Patrick Richard qui a animé l'office d'une façon remarquable.

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