Pour aller à l’église, Germaine devait traverser le Courbet, mais, un jour, grossi par d’abondantes pluies, le ruisseau était devenu un torrent fougueux. Germaine risqua pourtant ce dangereux passage, les eaux s’ouvrirent devant la bergère et elle traversa à pied sec à l’aller et au retour.
Soupçonnant Germaine d’emporter de la maison du pain pour le donner aux pauvres, sa marâtre se précipita sur elle et ouvrit le tablier de la bergère : au lieu de pain il en tomba une pluie de roses… on était pourtant en plein hiver !
En 1793, les révolutionnaires voulurent détruire ce « cadavre » qui attirait à Pibrac la dévotion de nombreux pèlerins. Ils le jetèrent dans une fosse remplie de chaux. La « Terreur » terminée, les Pibracais récupérèrent les précieux restes dans un linceul. Les dévotions reprirent et les guérisons aussi.
Le 7 mai 1854, Le pape Pie IX prononça la béatification de la vénérable Germaine Cousin. Parmi les centaines de témoignages de miracles recueillis, deux furent retenus :
la guérison d’une fillette de 8 ans, Jacquette Cathala, atteinte de rachitisme ;
celle d’un jeune garçon, Philippe Luc, atteint d’une fistule incurable.
D’autre part, en 1845, se produisit une multiplication de pains et de farine dans la communauté religieuse du Bon Pasteur à Bourges, événement qui s’est répété par deux fois dans des situations difficiles de pénurie.
Deux autres miracles furent ensuite retenus en vue de la canonisation de Germaine : les guérisons de deux jeunes filles – Lucie Noël de Revel et Françoise Huot de Langres – atteintes de paralysie.
Germaine Cousin est déclarée sainte par le pape Pie IX le 29 juin 1867 à Rome.
Depuis quatre siècles, le Seigneur n’a cessé d’accorder sa grâce à ceux qui invoquent la petite bergère de Pibrac.
Orpheline, malade, pauvre, maltraitée par ses proches, sainte Germaine est la patronne des faibles, des malades, de tous ceux qui souffrent et que la vie malmène