de pèlerins suit la bergère et prend les ruelles pittoresques d'Unac sous le regard des badauds qui saluent son passage. La première halte s'effectue au calvaire devant l'église où la vie de sainte Germaine est racontée par l'évêque. Un deuxième arrêt est respecté à l'entrée du cimetière et s'ensuit un troisième devant la chapelle-oratoire où Germaine retrouvera sa place dès la fin de la fête ; le père Paul avait fait remarquer l'an passé que cet endroit est majestueux car d'ici Germaine peut profiter d'une vue imprenable sur les Pyrénées. Cantiques, prières agrémentent la procession et les enfants n'hésitent pas à jeter de leurs petites mains innocentes des pétales de roses sur la reine du jour. Enfin, le dernière halte se fait devant le monument aux morts avec le dépôt de la gerbe et la parole est donnée à M. le maire du village qui nous invite au pot d'amitié offert par le Comité des Fêtes.
Cette année encore beaucoup de monde se retrouve sous le grand chapiteau blanc. Le père Paul n'hésite pas à sortir son accordéon après la surprise réservée à Monseigneur et qui marque cette fête : son intronisation au sein de la confrérie des Pastous. Jean-François lui remet solennellement le béret, la capeto, le gaucho, la médaille et le diplôme ; c'est ainsi que Mgr devient le filleul de Jean-François ! Ce cadeau inattendu et inédit est loin de déplaire à l'évêque de Pamiers car c'est avec plaisir qu'il donne l'accolade à Jean-François en guise de remerciement.
La pause repas avec ses grillades reste un moment apprécié de tous et Mgr Eychenne avoue qu'il apprécie tout particulièrement cette convivialité, grand moment de partage et d'amitié dans la simplicité. Sainte Germaine est au centre de la discussion et Jean-François nous dit que cette année à Pibrac, il a eu du mal à porter la châsse de la bergère tellement elle est lourde et Mgr demande pourquoi cette orfèvrerie est si lourde ; nous lui apprenons qu'elle est en cuivre doré et qu'elle pèse environ 350 kg ce qui nécessite huit porteurs sachant qu'à l'intérieur elle contient tout juste 10 kg de reliques ; il en conclut en plaisantant que l'abbé Lamarque, le généreux donateur de cette oeuvre d'art n'avait pas dû essayer de la porter lui-même... Père Paul ajoute que la statue d'Unac est bien plus légère à transporter, l'équivalent d'un bon sac de ciment de 50 kg. Puis Jean-François nous raconte comment il a été amené à relancer ce pèlerinage à Unac, nous connaissions déjà son histoire mais c'est avec plaisir que nous l'avons reécouter. Monseigneur félicite son initiative ainsi que toutes les personnes qui sont autour de la table.
Le repas terminé, l'orchestre flamenco peut commencer son spectacle.
Chaque année, cette fête à Unac devient un rendez-vous incontournable ; ce pèlerinage au coeur de la nature fortifie notre foi.
Nadine